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[Analyse SMM] Resserrement des politiques et écoulement de l'offre : le marché malaisien de la ferraille de cuivre pris au piège d'un cycle de ralentissement

  • oct. 15, 2025, at 2:19 pm
[SMM Analyse : Restriction des politiques et écoulement des approvisionnements : Le marché malaisien de la ferraille de cuivre pris dans un cycle de ralentissement] Le marché malaisien de la ferraille de cuivre est resté morose ces dernières années, l’ensemble de la chaîne industrielle, des transactions en amont aux fonderies en aval, faisant face à des pressions importantes. Selon SMM, cette situation est étroitement liée au durcissement continu des politiques de supervision des importations par le gouvernement malaisien depuis 2021, en particulier le mécanisme d’examen à haut standard mis en œuvre par le SIRIM (Institut des normes et de la recherche industrielle de Malaisie), qui a considérablement modifié le paysage du commerce des métaux de récupération en Asie du Sud-Est. Si le gouvernement n’ajuste pas les normes d’importation ou ne simplifie pas les procédures de dédouanement, la Malaisie risque de perdre sa position importante sur le marché des métaux recyclés en Asie du Sud-Est.

I. Défis de l'industrie face au durcissement des politiques

Le marché du cuivre usagé en Malaisie est resté morose ces dernières années, avec une pression significative ressentie sur l'ensemble de la chaîne industrielle, du négoce en amont aux entreprises de fusion en aval. Selon SMM, cette situation est étroitement liée au durcissement continu des politiques de contrôle des importations par le gouvernement malaisien depuis 2021, en particulier au mécanisme d'examen de norme élevée mis en œuvre par le SIRIM (Institut malaisien de normalisation et de recherche industrielle), qui a considérablement modifié le paysage du commerce des métaux usagés en Asie du Sud-Est.

 

II. Les normes SIRIM relèvent les seuils d'importation

Selon les normes SIRIM actuelles (Figure 1), le cuivre usagé importé doit contenir au moins 94,75 % de cuivre, les autres impuretés métalliques ne doivent pas dépasser 5 % et les autres matériaux recyclables ne doivent pas dépasser 0,25 %. De plus, les importations impliquant des déchets électroniques contrôlés (SW110) sont strictement limitées. Les SW110 comprennent des composants électroniques, des équipements industriels et des déchets de fabrication contenant ou contaminés par des substances dangereuses, tels que des ordinateurs, des téléviseurs, des téléphones mobiles jetés, et des résidus de fabrication électronique, tous classés comme déchets électroniques contrôlés.

De plus, le SIRIM impose des exigences strictes en matière de seuils de rayonnement, stipulant que le débit de dose en tout point de l'emballage extérieur ne doit pas dépasser la « valeur de fond + 0,25 µSv/h ». Comparé à la norme courante dans de nombreux pays de « ne pas dépasser deux fois la valeur de fond », cette norme est plus stricte. De nombreux professionnels de l'industrie estiment que ce seuil est trop bas, car les valeurs de fond fluctuent naturellement dans les scénarios réels. Combinées aux erreurs des instruments portatifs et de l'environnement, les lots conformes peuvent être mal jugés, ce qui entraîne une augmentation des coûts portuaires et des risques de retour des expéditions pour les entreprises.

 

III. Le durcissement des contrôles d'importation entraîne une déviation des échanges et une augmentation des risques de non-conformité

Si les nouvelles normes d'importation renforcent l'image environnementale de la Malaisie, elles augmentent également considérablement les coûts d'importation et les risques de retour des expéditions pour les entreprises. En raison de la complexité du système d'inspection du SIRIM, l'ensemble du processus prend généralement deux semaines, ce qui entraîne une augmentation substantielle des coûts d'inventaire, de stockage et de surestarie portuaire pour les entreprises. Cela a incité les négociants à se tourner progressivement vers des pays aux politiques plus souples et à l’efficacité douanière accrue, tels que la Thaïlande, le Vietnam et les Émirats arabes unis.

Ces pays ont activement attiré les investissements dans le recyclage des métaux ces dernières années, bénéficiant d’une réglementation relativement assouplie et d’avantages logistiques, et s’imposent peu à peu comme de nouveaux centres de traitement et de transit de déchets de cuivre. Une conséquence de cette déviation des flux commerciaux est la baisse drastique de l’approvisionnement en déchets de cuivre en Malaisie, aggravant encore les pénuries de matières premières sur le marché.

Parallèlement, pour préserver leurs marges bénéficiaires, certains négociants ont commencé à adopter des « itinéraires de contournement », comme le transbordement via des ports tiers ou la fausse déclaration des catégories de marchandises pour échapper aux contrôles. Ce phénomène a également favorisé la réapparition sur le marché d’importations illégales, de déclarations frauduleuses et de déchets non certifiés, ce qui accroît la pression sur les autorités de régulation. En juillet de cette année, les douanes malaisiennes ont démantelé une affaire de contrebande de déchets de cuivre d’une valeur de 5 millions de ringgit (environ 8,4 millions de yuans) et pesant 125 tonnes.

 

IV. Rétrécissement continu des capacités et chute vertigineuse des importations

Sous la double pression de la pénurie de matières premières et du durcissement réglementaire, de nombreuses petites et moyennes entreprises de recyclage et de fusion en Malaisie ont été contraintes de réduire, voire d’arrêter leur production, ou même de se reconvertir, en particulier dans les pôles de transformation des métaux comme le Selangor, Penang et Johor. Si la tendance actuelle aux pénuries de matières premières se poursuit, la capacité globale de l’industrie malaisienne du métal recyclé pourrait encore se contracter.

Selon les données de WITS (World Integrated Trade Solutions), après la mise en œuvre complète des normes SIRIM, les importations de déchets de cuivre de la Malaisie ont chuté de 318 347 tonnes (physiques) en 2021 à 66 609 tonnes (physiques) en 2022, soit une baisse de 79 % en glissement annuel. Les données des années suivantes sont restées faibles, avec des importations totales en 2024 d’environ 17 000 tonnes (physiques) seulement, atteignant un plus bas en cinq ans. Le durcissement soudain des politiques a directement impacté les importations malaisiennes de déchets de cuivre.

Au premier semestre 2025, les importations de déchets de cuivre ont atteint 9 533 tonnes (physiques). Malgré des normes d’importation strictes, certains négociants chinois, face à l’intensification des tensions commerciales sino‑américaines, envisagent la Malaisie comme plateforme de transbordement pour le réexport, une partie des déchets de cuivre devant transiter par la Malaisie vers la Chine.La Malaisie pourrait connaître une reprise limitée dans le segment du transbordement. SMM prévoit que les importations de déchets de cuivre de la Malaisie en 2025 devraient légèrement rebondir pour atteindre environ 21 000 tonnes (physiques), en hausse en glissement annuel.

 

V. Perspectives 2026 : Faiblesse structurelle persistante, reprise à court terme limitée

D’un point de vue politique, le gouvernement ne montre aucun signe d’assouplissement des réglementations à court terme. Les responsables ont répété en 2024 la nécessité d’empêcher que la Malaisie ne devienne une « décharge régionale pour les déchets », indiquant une posture continue de contrôle strict. Compte tenu de la position claire de la Malaisie visant à freiner les importations de métaux de récupération, SMM estime que le gouvernement malaisien est peu susceptible d’apporter des ajustements politiques significatifs dans un avenir proche.

Dans l’ensemble, le marché malaisien des déchets de cuivre reste coincé entre la répression politique et les contraintes d’approvisionnement. Si le gouvernement n’ajuste pas les normes d’importation ou ne rationalise pas les procédures douanières, la Malaisie risque de perdre sa position importante sur le marché des métaux recyclés en Asie du Sud-Est.

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