Le premier semestre 2025 a marqué un tournant pour l'industrie mondiale de l'aluminium, sans doute sa période la plus turbulente ces dernières années. Le déclencheur a été l'imposition par les États-Unis de droits de douane élevés sur les importations d'aluminium, une mesure qui a provoqué des effets d'entraînement sur les chaînes d'approvisionnement mondiales. Ce qui a commencé comme une mesure de politique commerciale s'est rapidement transformé en une perturbation plus large, remodelant les dynamiques du commerce transfrontalier, injectant de la volatilité dans les prix mondiaux de l'aluminium et faisant diverger les modèles de demande de l'aluminium primaire vers les déchets d'aluminium. Soutenue par des chaînes d'approvisionnement stables, des prix avoisinant les 2 200 dollars la tonne et des exemptions tarifaires, la demande de déchets a atteint un nouveau sommet.
La Thaïlande est devenue un nouveau point chaud de la demande d'aluminium, alimentée par son secteur manufacturier automobile en expansion, et s'est ainsi transformée en un importateur majeur de déchets d'aluminium, remplaçant la Malaisie. Ensemble, ces développements signalent plus qu'un simple changement momentané dans le paysage mondial de l'aluminium ; ils reflètent plutôt une reconfiguration plus profonde de la chaîne de valeur. Alors que le second semestre 2025 se déroule, les événements suivants devraient façonner les trajectoires de l'industrie pour l'avenir.
Les déchets d'aluminium – un nouvel ancrage de stabilité
Si les tarifs ont secoué le marché primaire, les déchets sont devenus le stabilisateur du secteur. Avec des objectifs de durabilité et de production à faible émission de carbone, les pays ont accru leur utilisation de déchets. Ils ont augmenté leur production, accru leurs volumes d'importation, ou les deux, pour répondre à la quantité requise.
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