Selon des médias citant des sources gouvernementales indiennes, les négociateurs indiens et américains ont réalisé des progrès lors de la dernière série de pourparlers sur un accord commercial bilatéral tenue mardi à New Delhi, en se concentrant sur des questions telles que l'accès au marché pour les produits industriels et certains produits agricoles, ainsi que sur la réduction des obstacles tarifaires et non tarifaires.
L'une des sources a déclaré : « Les négociations avec la partie américaine ont été fructueuses et ont contribué à nous rapprocher d'un accord mutuellement bénéfique et équilibré. »
La délégation américaine, dirigée par de hauts fonctionnaires du Bureau du représentant américain au Commerce, a mené des négociations à huis clos avec des responsables du ministère indien du Commerce, dirigés par Rajesh Agrawal, négociateur en chef indien pour le commerce.
Les sources ont déclaré que les deux parties avaient discuté de l'augmentation du commerce numérique bilatéral en améliorant les mesures douanières et de facilitation du commerce, ajoutant que « les négociations se poursuivront » afin de parvenir à un accord commercial de première phase dans les meilleurs délais.
Les rapports ont également indiqué que les deux parties devraient signer un accord préliminaire avant la fin du mois, date à laquelle expire la période d'exemption du « tarif réciproque » accordé par le président américain Trump aux principaux partenaires commerciaux.
Le ministre indien du Commerce, Piyush Goyal, a déclaré que l'Inde était prête à régler d'abord certaines questions simples pour faire progresser l'accord.
Des responsables indiens ont ajouté que la prochaine phase de négociations pourrait aborder des questions plus complexes, dans le but de signer le premier lot d'accords commerciaux bilatéraux d'ici septembre ou octobre.
Les sources ont également déclaré que l'Inde avait rejeté la demande américaine d'ouvrir ses marchés d'importation pour le blé, les produits laitiers et le maïs, tout en s'engageant à réduire les droits de douane sur les produits américains à forte valeur ajoutée tels que les amandes, les pistaches et les noix.
Les rapports ont indiqué que l'Inde avait également demandé aux États-Unis d'éliminer leur droit de douane de référence de 10 %. Cependant, la partie américaine s'y est opposée, notant que même le Royaume-Uni, qui a récemment conclu un accord commercial avec les États-Unis, doit payer ce droit de douane.
De plus, l'Inde a demandé aux États-Unis de l'exempter d'un droit de douane de 50 % sur ses exportations d'acier.
En avril dernier, Trump a annoncé un droit de douane réciproque de 26 % sur les marchandises indiennes, mais a ensuite accordé une période d'exemption de 90 jours, pendant laquelle seul le droit de douane de référence de 10 % a été imposé.
Si l'Inde et les États-Unis parviennent à un accord commercial et réduisent les droits de douane, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays devrait augmenter de manière significative. Le Premier ministre indien Narendra Modi et le président américain Trump ont tous deux fixé un objectif ambitieux : atteindre un commerce bilatéral de 500 milliards de dollars d'ici 2030.
Les États-Unis sont le plus grand partenaire commercial de l'Inde. Selon les données du Bureau du représentant américain au Commerce (USTR), le volume total des échanges commerciaux bilatéraux en 2024 s'est élevé à environ 129 milliards de dollars, les exportations totales de marchandises américaines vers l'Inde s'élevant à 41,8 milliards de dollars, la valeur des importations à 87,4 milliards de dollars, et le déficit commercial à 45,7 milliards de dollars.
