Le Canada reconfirme l'introduction de surtaxes tarifaires sur l'aluminium et l'acier pour les entreprises chinoises. Le tarif sera applicable à partir du 22 octobre 2024 sur la liste finalisée des produits en provenance de Chine.
La confirmation est venue de la vice-première ministre et ministre des Finances Chrystia Freeland, car le gouvernement estime que cela protégera les travailleurs et les entreprises des industries canadiennes de l'aluminium et de l'acier contre les politiques commerciales déloyales de la Chine et empêchera ainsi la diversion commerciale résultant des actions récentes des partenaires commerciaux canadiens.
"Nous avançons de concert avec des partenaires internationaux clés pour protéger les travailleurs et les entreprises canadiens de nos secteurs de l'acier et de l'aluminium contre la politique intentionnelle et dirigée par l'État de la Chine en matière de surcapacité et de surproduction, qui sape la capacité du Canada à concurrencer sur les marchés nationaux et mondiaux. Le Canada prend des mesures décisives pour rétablir l'équité et protéger les travailleurs et les investissements canadiens dans l'industrie canadienne," a déclaré la vice-première ministre et ministre des Finances Chrystia Freeland.
Cependant, ces surtaxes ne s'appliqueront pas aux marchandises chinoises en transit vers le Canada au 22 octobre 2024.
Le 26 août, le gouvernement canadien a déclaré son intention d'imiter les tarifs de 25 % des États-Unis sur l'aluminium et l'acier d'origine chinoise et de 100 % sur les véhicules électriques, dans le but de lutter contre les pratiques commerciales déloyales causées par l'afflux de produits chinois bon marché.
Les pratiques commerciales déloyales de la Chine comprennent des normes faibles dans les chaînes d'approvisionnement des véhicules électriques, de mauvaises normes de travail, un manque de protections environnementales et des politiques commerciales favorisant la surproduction. D'autre part, les investissements dans les secteurs manufacturiers sont cruciaux pour la prospérité future du Canada et la transition vers le zéro net, tels que les batteries, les semi-conducteurs, le solaire et les minéraux essentiels, sont menacés par les pratiques non marchandes de la Chine et ses normes faibles dans ses chaînes d'approvisionnement.
François-Philippe Champagne, ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, a ajouté une autre perspective à la surtaxe commerciale internationale, "Le Canada possède des secteurs de l'automobile, de l'acier et de l'aluminium fiers, qui ont soutenu des générations de travailleurs et construit des communautés. Alors que le monde s'efforce de réduire la pollution et de garder notre air propre, nous avons attiré des investissements historiques dans la construction de capacités de fabrication de véhicules électriques et la création d'emplois bien rémunérés ici au Canada. C'est pourquoi notre gouvernement continue de prendre des mesures concrètes pour s'assurer que nous continuons à renforcer nos chaînes d'approvisionnement nationales et à améliorer l'accès aux matières premières essentielles."
Plus tôt, un porte-parole chinois de l'ambassade en Canada a souligné que les véhicules électriques chinois ne dépendent pas des subventions pour leur avantage concurrentiel, donc l'accusation du Canada concernant la soi-disant surcapacité de la Chine n'a aucun fondement. La Chine a exhorté le gouvernement canadien à se concentrer sur la réalité et à reconsidérer leur décision tout en assurant qu'elle prendra toutes les mesures nécessaires pour protéger les droits et les intérêts des entreprises chinoises.
Cependant, certains acteurs sont préoccupés par les contraintes d'ajustement des chaînes d'approvisionnement avant l'entrée en vigueur des mesures. Pour répondre à cette préoccupation, le gouvernement a déclaré qu'il planifierait et examinerait l'industrie canadienne avec le temps pour résoudre le problème. Le gouvernement a l'intention d'introduire un mécanisme pour examiner les demandes de dérogation aux droits de douane. Les facteurs potentiels qui pourraient être inclus dans ce système sont les situations de pénurie nécessitant un délai supplémentaire pour passer à des sources d'approvisionnement alternatives.
Édité par : Pratyusha Chatterjee



