Selon Mining Weekly, le Service des forêts des États-Unis (USFS) a réédité l'étude d'impact environnemental définitive (FEIS) pour le projet de mine de cuivre Resolution en Arizona et a rédigé un compte rendu de décision, levant ainsi un obstacle réglementaire pour un projet qui pourrait devenir l'une des plus grandes mines de cuivre au monde.
La mine est exploitée par Resolution Copper Mining, une coentreprise entre Rio Tinto (55 %) et BHP (45 %).
La secrétaire américaine à l'Agriculture, Brooke Rollins, a déclaré que la réédition de la FEIS était « une étape importante vers la réalisation de la déclaration d'urgence du président Trump et des objectifs d'indépendance minérale en augmentant la production minérale nationale ».
« Le projet de mine de cuivre Resolution est un exemple de la manière dont nous pouvons exploiter les ressources abondantes de l'Amérique pour stimuler le développement dans les régions éloignées, réduire la dépendance aux importations étrangères, renforcer nos chaînes d'approvisionnement et améliorer la sécurité nationale », a-t-elle déclaré.
Le document réédité ouvre la voie au Congrès pour qu'il impose un échange de terres en vertu de la loi de 2014 sur l'échange et la conservation des terres du sud-est de l'Arizona. Toutefois, selon une décision rendue par un tribunal de district américain plus tôt ce mois-ci, le transfert effectif des terres fédérales n'aura pas lieu avant le 19 août au plus tôt, soit 60 jours après la publication de l'avis au Federal Register.
Resolution Copper Mining a salué l'annonce, car la réédition permet à l'USFS de procéder à des échanges de terres et de permettre le développement futur de la mine souterraine tout en protégeant définitivement des milliers d'acres de terres.
« Ce projet a subi l'évaluation environnementale et sociale la plus complexe de l'histoire des États-Unis. La réédition de la FEIS reflète le travail méticuleux de l'USFS, des communautés locales et des tribus amérindiennes, ainsi que le sérieux avec lequel toutes les parties prenantes ont abordé cette question », a déclaré Vicky Peacey, la directrice générale de la société.
« Grâce à ce processus, nous avons approfondi nos relations avec les communautés locales et les tribus amérindiennes, notamment en organisant des réunions entre nos dirigeants et les chefs tribaux pour écouter leurs voix et favoriser la compréhension mutuelle », a ajouté Peacey. « Alors que nous entrons dans la prochaine phase d'obtention des permis, nous nous réjouissons de l'occasion de poursuivre ces dialogues. »
La mine de cuivre Resolution est située sur le site de l'ancienne mine de cuivre Magma. Une fois opérationnelle, la mine pourrait fournir 1 500 emplois, verser 149 millions de dollars de salaires et générer jusqu’à 120 millions de dollars d’impôts pour l’État et les collectivités locales. La mine pourrait contribuer à hauteur de 1 milliard de dollars par an à l’économie de l’Arizona et de 200 millions de dollars au gouvernement fédéral.
Cependant, le projet reste controversé, certains groupes de défense des droits des Amérindiens exprimant une forte opposition. Le mois dernier, la Cour suprême des États-Unis a rejeté le recours déposé par Apache Stronghold (AS), qui avait tenté de bloquer le développement de la mine pour des motifs religieux.
Outre ses contributions économiques, la mine Resolution Copper s’engage à établir des partenariats à long terme et à financer la préservation culturelle, la restauration du chêne d’Emory, des initiatives en faveur de la biodiversité et des projets de développement communautaire.
