Selon un article de Mining Weekly citant Reuters, le Burkina Faso a annoncé mercredi avoir finalisé le transfert de cinq actifs miniers aurifères à la société minière d’État, marquant ainsi une conclusion provisoire de ses efforts visant à renforcer le contrôle sur les ressources minérales depuis août de l’année dernière.
Comme ses voisins, le Mali et le Niger, le Burkina Faso a renforcé son contrôle sur les ressources depuis la révision de son code minier l’année dernière. Le pays a créé la Société de Participation Minière du Burkina (SOPAMIB) pour détenir, gérer et exploiter les actifs miniers stratégiques.
Les cinq actifs transférés au pays comprennent deux mines d’or en exploitation et trois permis d’exploration, tous détenus par des filiales d’Endeavour Mining et de Lithium Corporation, à savoir Wahgnion Gold, SEMAFO Boungou, Ressources Ferké, Gryphon Minerals Burkina Faso et Lilium Mining Services Burkina Faso.
La suspension de l’accord de transfert des actifs d’Endeavour à Lilium Mining Services a contraint le Burkina Faso à intervenir.
Le décret stipule : « Cette récupération est conforme à la politique du pays en matière de souveraineté des ressources minérales, visant à optimiser leur développement au profit de la population. »
Le Burkina Faso est le quatrième producteur d’or d’Afrique, avec une production d’or dépassant 57 tonnes en 2023. Le pays prévoit de poursuivre le processus de nationalisation, son gouvernement affirmant que cette mesure apportera davantage de recettes à l’État, en particulier après la hausse de 27 % des prix de l’or cette année.
Cette réforme a cependant sonné l’alarme pour les investisseurs occidentaux, dont IAMGOLD et Nordgold du Canada, ainsi que West African Resources Ltd. d’Australie.



