Lundi 2 juin, heure locale, l'Union européenne (UE) a averti que si le président américain Donald Trump donnait suite à ses dernières menaces tarifaires, telles que l'imposition de droits de douane de 50 % sur les produits en acier et en aluminium, l'UE pourrait accélérer la mise en œuvre de mesures de rétorsion.
Vendredi, Trump a annoncé qu'il augmenterait les droits de douane sur l'acier et l'aluminium importés, qui passeraient de 25 % à 50 % à compter du 4 juin.
Lundi, la Commission européenne a déclaré « déplorer vivement » la hausse des droits de douane imposée par les États-Unis et a affirmé que cette mesure sapait les efforts déployés pour régler les différends commerciaux entre les deux parties.
Un nouveau cycle de négociations commerciales entre l'UE et les États-Unis aura lieu les 3 et 4 juin, à l'occasion de la réunion du Conseil ministériel de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Paris.
Selon Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne, le commissaire européen au commerce, Šefčovič, rencontrera le représentant américain au commerce, Greer, à Paris mercredi, tandis qu'une délégation de la Commission européenne se rend également à Washington pour poursuivre les négociations techniques.
« Si les deux parties ne parviennent pas à un accord mutuellement acceptable, les contre-mesures existantes et potentielles de l'UE entreront en vigueur le 14 juillet, ou plus tôt si la situation le justifie », a déclaré Gill. « La Commission européenne a toujours clairement indiqué qu'elle serait prête à défendre les intérêts de l'UE et à protéger nos travailleurs, nos consommateurs et nos industries. »
L'UE tente d'accélérer le processus de négociation avec les États-Unis avant le 9 juillet. Trump avait précédemment menacé d'imposer des droits de douane punitifs de 50 % à l'UE, mais a ensuite annoncé que leur mise en œuvre serait reportée au 9 juillet.
L'UE avait précédemment approuvé des hausses de droits de douane sur des produits américains d'une valeur de 21 milliards d'euros, qui pourraient entrer en vigueur rapidement. Ces mesures ciblent des États américains politiquement sensibles, tels que le soja, les produits agricoles, la volaille et les motos en provenance de Louisiane, l'État d'origine du président de la Chambre des représentants américaine, Mike Johnson.
En outre, l'UE a préparé une liste alternative de produits américains d'une valeur de 95 milliards d'euros pour des hausses de droits de douane. Ces mesures cibleront des produits industriels, dont les avions Boeing, les voitures de fabrication américaine et le whisky bourbon, en réponse aux « droits de douane réciproques » et aux droits de douane sur les voitures de Trump.
M. Gill a déclaré : « Si nos négociations n’aboutissent pas à un résultat équilibré, l’UE sera prête à mettre en œuvre des contre-mesures, y compris en répondant à cette dernière augmentation tarifaire. »
Bien qu’elle ait lancé des avertissements concernant de nouvelles augmentations tarifaires, l’UE a également déclaré que sa priorité absolue restait de laisser de la place aux négociations et que la réduction des droits de douane demeurait un objectif à long terme.
La stratégie de négociation de la Commission européenne se concentre sur les industries clés, telles que les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques, et aborde également les obstacles tarifaires et non tarifaires. L’UE prévoit également d’associer son approche visant à éliminer les obstacles réglementaires à son plan de simplification de la réglementation.
