Cette semaine, les prix du pétrole brut ont partiellement reculé en raison d'une augmentation globale des stocks de pétrole brut signalée par l'Administration de l'information sur l'énergie des États-Unis, associée à l'anticipation de progrès rapides dans les pourparlers nucléaires entre les États-Unis et l'Iran, qui pourraient débloquer la capacité pétrolière de l'Iran.
Toutefois, des sources ont déclaré aux médias que lors de la réunion de l'OPEP+ début juin, les représentants des pays membres pourraient décider d'augmenter la production pétrolière en juillet, marquant ainsi la troisième augmentation consécutive cette année.
Il est rapporté que l'ampleur de cette augmentation de production pourrait être de 411 000 barils par jour, soit trois fois le plan initial. Cependant, cette proposition est toujours en discussion et les représentants des pays membres n'ont pas encore pris de décision formelle.
Néanmoins, cette nouvelle est clairement en contradiction avec les efforts constants de l'OPEP+ pour défendre le «mur» des prix sur le marché pétrolier. Certains ont également souligné que le fait de continuer à augmenter la production pour faire baisser les prix du pétrole est, d'une part, une initiative de l'OPEP+ pour freiner les pays membres surproducteurs et récupérer des parts de marché, et d'autre part, une tentative de s'attirer les faveurs du président américain Trump.
Points de vue pessimistes
L'Arabie saoudite a déjà mis en garde des pays membres tels que le Kazakhstan et l'Iraq contre la surproduction. Toutefois, à ce jour, ces pays n'ont pris que des engagements verbaux sans prendre de mesures concrètes. Cela pourrait être l'une des raisons pour lesquelles l'Arabie saoudite souhaite continuer à faire pression pour une augmentation de la production.
D'autre part, comme l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar ont récemment conclu des accords d'investissement d'une valeur de plusieurs centaines de milliards de dollars américains avec le président américain Trump lors de sa visite au Moyen-Orient, ces trois pays, qui détiennent des parts importantes dans l'organisation de l'OPEP+, pourraient également souhaiter s'attirer davantage les faveurs du gouvernement américain en coopérant pour continuer à faire baisser les prix du pétrole.
Le marché a actuellement une vision relativement pessimiste des prix du pétrole brut. Outre les augmentations de production, la question de savoir si la demande pourra se redresser demeure une préoccupation clé pour les analystes. Cela est également fortement corrélé avec les politiques commerciales de Trump. Les analystes surveillent de près l'effet modérateur des droits de douane sur la croissance économique mondiale afin de déterminer si la demande de pétrole brut connaîtra une reprise dans les jours à venir.
Toutefois, Hiroyuki Kikukawa, analyste chez Nissan Securities, a déclaré aux médias qu'étant donné la prochaine fête du Memorial Day aux États-Unis, qui marque le début de la saison des voyages d'été et entraîne une forte augmentation de la demande de conduite aux États-Unis, il y a peu de place pour de nouvelles baisses des prix du pétrole ce mois-ci.
De plus, les facteurs géopolitiques continueront de perturber le marché. Selon certaines informations, si les pourparlers entre les États-Unis et l'Iran échouent, Israël pourrait rapidement lancer une attaque contre l'Iran. En Afrique, selon une lettre du gouvernement, l'armée soudanaise se prépare à fermer le port de Soudan en raison de conflits internes. Or, ce port est le canal le plus important pour l'exportation de pétrole du Soudan du Sud voisin.



