Jamie Dimon, le PDG de JPMorgan Chase, a récemment déclaré que la possibilité d'une récession économique aux États-Unis demeure, l'impact des droits de douane continuant de perturber l'économie mondiale.
Jeudi 15 mai (heure locale), Dimon a déclaré aux médias lors de la conférence annuelle Global Markets de JPMorgan Chase à Paris : « Nous espérons éviter une récession, mais à ce stade, je ne peux pas l'exclure. »
« Si une récession se produit, je ne sais pas à quel point elle sera grave ni combien de temps elle durera. » Les politiques tarifaires de l'administration Trump ont secoué les marchés depuis plus d'un mois. Dimon a souligné que certains clients de JPMorgan Chase avaient reporté leurs décisions d'investissement en raison de l'excès de volatilité des marchés.
Plus tôt cette semaine, les pourparlers économiques et commerciaux de haut niveau entre la Chine et les États-Unis ont abouti à un consensus important et ont réalisé des progrès substantiels, qui se sont directement traduits par une réduction significative des niveaux de droits de douane bilatéraux. La communauté internationale a hautement salué cette évolution et les marchés financiers ont également réagi positivement.
Dimon a exprimé son espoir que l'assouplissement commercial puisse se poursuivre, « afin que des communications authentiques puissent avoir lieu ». Auparavant, Dimon avait appelé à plusieurs reprises le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, à diriger les négociations commerciales et, dans sa lettre annuelle aux actionnaires publiée le mois dernier, a exhorté à la résolution rapide des incertitudes.
En tant que chef de la plus grande banque mondiale, Dimon exerce une influence importante dans le monde financier et est souvent considéré comme une autorité dans le domaine. Dimon parle en bien de Bessent, et il a été rapporté que lorsque Bessent a été nommé par Trump, Dimon l'a qualifié de « choix excellent ».
Dans sa dernière interview, Dimon a déclaré que la volatilité récente persistait et que le volume des transactions de JPMorgan Chase était resté élevé en conséquence. « Parfois, la volatilité des marchés est positive, parfois négative. Cette fois, c'est positif, mais la prochaine fois, cela pourrait ne pas être aussi optimiste. »
Dimon pense que l'instabilité tarifaire pourrait entraîner la perte de certains investissements aux États-Unis. « Il y aura certainement des conséquences. Nous avons énervé beaucoup de gens. Quand je les rencontre, ils disent : « Vous savez quoi ? Nous n'achèterons plus votre bourbon du Kentucky. »
Cependant, Dimon a également noté que cet impact pourrait ne pas être généralisé, car les États-Unis ne sont toujours pas considérés comme une mauvaise destination d'investissement.
Grâce à la forte volatilité des marchés, la division de négociation d'actions de JPMorgan Chase a réalisé un chiffre d'affaires record au premier trimestre, et tout cela s'est produit avant l'annonce des droits de douane réciproques le 2 avril et leur suspension ultérieure.
Les analystes prédisent que les revenus de négociation de la plus grande banque américaine continueront d'augmenter en glissement annuel au deuxième trimestre de cette année.
Dans cette interview couvrant un large éventail de sujets, Jamie Dimon a également exprimé son optimisme quant aux perspectives des négociations entre l'UE et le Royaume-Uni : « Ils ont l'occasion de construire une relation vraiment bonne, ce qui pourrait en quelque sorte compenser le chaos causé par le Brexit. »
