Jose Munoz, PDG de Hyundai Motor Company, s'attend à ce que malgré l'escalade de la guerre commerciale mondiale qui pousse les coûts à la hausse, les prix des voitures resteront relativement stables dans les prochains mois, les constructeurs automobiles visant à maintenir la stabilité du marché et à attirer les clients pour qu'ils continuent de visiter les concessions.
Mardi 15 avril, heure locale, Munoz a déclaré aux médias lors d'une interview : "Je ne pense pas que les prix augmenteront considérablement du jour au lendemain, le marché décidera." Sa déclaration a partiellement apaisé les inquiétudes des acheteurs de voitures et des professionnels de l'industrie concernant les tarifs de Trump.
Il est à noter que Munoz a rejoint Hyundai en 2019 et a été élu au conseil d'administration en 2023, devenant le premier cadre non coréen de l'entreprise, puis le premier PDG non coréen dans l'histoire de Hyundai.
Plus tôt ce mois-ci, le cabinet de conseil Anderson Economic Group a publié un rapport estimant que de nouveaux tarifs pourraient augmenter le coût unitaire des modèles de voitures d'entrée de gamme aux États-Unis de deux mille cinq cents dollars, tandis que l'augmentation pour les voitures de luxe importées pourrait atteindre vingt mille dollars.
En réponse, Munoz a souligné que la pression des coûts due aux tarifs pourrait peser davantage sur les modèles haut de gamme, car les clients de ces voitures sont moins sensibles aux hausses de prix. Cela signifie que les constructeurs automobiles pourraient sacrifier certains profits à court terme des modèles bon marché pour stabiliser ce marché.
Munoz a dit : "Je ne pense pas que le prix des modèles d'entrée de gamme augmentera soudainement de trois mille ou quatre mille dollars, ces clients sont extrêmement sensibles au prix. Si vous faites cela, ils peuvent ne pas acheter de voiture."
Hyundai Motor a également promis de ne pas augmenter les prix au moins jusqu'au 2 juin. Munoz a ajouté que cette mesure a conduit l'entreprise à réaliser des ventes "très solides" en avril, les clients souhaitant passer commande tôt avant que le marché ne devienne chaotique.
Bien sûr, Munoz a également admis que les tarifs apporteront certainement plus de pression aux fournisseurs de pièces. Bien que l'entreprise discute avec les fournisseurs de la façon de partager les coûts pour réduire la charge, il a dit qu'il pourrait y avoir une consolidation dans l'industrie, et les fabricants plus faibles rencontreront des difficultés.
Lundi, le président américain Trump a déclaré lors d'une interview à la Maison Blanche qu'il étudiait la possibilité d'exonérer les droits de douane sur les voitures et les pièces importées pour alléger la pression sur les entreprises automobiles afin de reconfigurer leurs chaînes d'approvisionnement.
Trump a dit : "Je considère certaines mesures pour aider les entreprises automobiles, elles se tournent vers l'utilisation de pièces produites au Canada, au Mexique, etc. Elles doivent produire aux États-Unis, mais elles ont besoin de temps."
