Récemment, les évolutions des paysages macroéconomiques et géopolitiques mondiaux ont eu un impact significatif sur les marchés des matières premières, en particulier le marché du nickel. Deux événements majeurs—la baisse des données de l'IPC américain et la politique potentielle de restriction des exportations de matières premières de la Russie—sont devenus des points focaux pour le marché.
Signal positif des données de l'IPC américain
Selon les dernières données, l'Indice des Prix à la Consommation (IPC) américain pour août a augmenté de 2,5 % en glissement annuel, contre 2,9 % précédemment. Cela suggère que le taux d'inflation aux États-Unis ralentit, un signe positif pour la santé économique. Notamment, cette décélération se poursuit depuis cinq mois, indiquant peut-être que les politiques monétaires de la Fed américaine (telles que les hausses de taux d'intérêt) atteignent progressivement leur effet escompté, apaisant les inquiétudes du marché concernant une récession économique. Le ralentissement de l'inflation bénéficie non seulement à l'économie américaine, mais aide également à renforcer la confiance dans les marchés mondiaux. Une reprise du sentiment macroéconomique stimule généralement la demande de matières premières, car une activité économique accrue stimule l'utilisation de matières premières de base comme les métaux et l'énergie. Le nickel, en tant que métal industriel clé largement utilisé dans la fabrication d'acier inoxydable, de batteries et de produits électroniques, voit sa demande étroitement liée à la reprise économique mondiale.
La menace potentielle de la politique de restriction des exportations de la Russie
D'autre part, les risques géopolitiques ont refait surface. Le président russe Vladimir Poutine a suggéré d'envisager des restrictions sur l'exportation de matières premières telles que le nickel, le titane et l'uranium en réponse aux sanctions occidentales. Si cette politique est mise en œuvre, elle aurait un impact significatif sur le marché mondial des matières premières. Surtout pour le nickel, l'un des principaux produits d'exportation de la Russie, toute mesure de restriction des exportations pourrait provoquer des turbulences sur le marché. Si les restrictions ciblent des produits spécifiques du nickel, tels que le minerai de nickel ou les intermédiaires de nickel (comme le FeNi et le NPI), l'impact sur l'industrie mondiale du nickel pourrait être relativement limité. Cependant, si le nickel raffiné est impliqué, l'impact pourrait être amplifié. Selon les données, le volume des exportations de nickel raffiné de la Russie constitue une part importante de sa production totale. Sur le marché au comptant, la restriction des exportations de nickel pourrait entraîner un excès de produits de nickel sur le marché intérieur de la Russie, incitant les entreprises à réduire leur production. Cependant, étant donné que le marché mondial du nickel est encore en état de surproduction et compte tenu de la mise en service continue des projets de nickel électro-déposé en Chine, l'impact réel sur l'offre pourrait être atténué. Sur le marché à terme, l'enregistrement actif de nouvelles marques de nickel électro-déposé en Chine pour l'éligibilité à la livraison de warrants, couplé à la surcapacité mondiale, affaiblit davantage l'impact des restrictions d'exportation de nickel russe sur les stocks du LME et du SHFE. Par conséquent, SMM estime que les mouvements du marché pourraient être davantage motivés par le sentiment.
Sentiment du marché et attention ultérieure
Les données montrent que, au premier semestre 2024, le volume des exportations de nickel de la Russie a déjà diminué en glissement annuel, indiquant que la politique potentielle de restriction des exportations a été partiellement prise en compte par le marché. Cela pourrait être dû à divers facteurs, tels que des changements dans la demande du marché, l'augmentation des coûts de production ou la consommation intérieure accrue. Bien que des politiques spécifiques de restriction n'aient pas encore été mises en œuvre, le marché a déjà réagi, et la volatilité du sentiment à court terme est inévitable.
En résumé, la baisse des données de l'IPC américain fournit des signaux positifs pour la santé économique mondiale, tandis que la politique potentielle de restriction des exportations de la Russie apporte de l'incertitude au marché des matières premières. Ces deux développements nécessitent une attention continue pour évaluer plus précisément leur impact sur l'économie mondiale et le marché du nickel.



