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[Analyse SMM] Qui achète les déchets d'acier inoxydable de la Malaisie ? L'Inde domine, la Chine restreint

  • août 29, 2025, at 11:07 am
  • SMM
Le marché malaisien des ferrailles en acier inoxydable est massivement tourné vers l'exportation, avec l'Inde comme principal acheteur et la Chine largement exclue. Les ferrailles locales de type 304 se négocient entre 4,6 et 6,2 RM/kg (1,09–1,47 USD), tandis que Foshan n'offre qu'un léger surplus à 5,6–5,82 RM/kg (1,32–1,38 USD), laissant peu de marge pour l'arbitrage. En 2024, l'Inde a absorbé 41,6 % des exportations malaisiennes et le Bangladesh 32,5 %, contre seulement 1,3 % pour la Chine. La politique explique cette répartition : la Malaisie exempte les ferrailles inoxydables des droits à l'exportation, les règles d'importation indiennes sont simples, mais la norme chinoise GB/T 39733-2020 impose des exigences rigoureuses que peu de centres malaisiens peuvent satisfaire. Le commerce reste segmenté — les grands négociants exportent, les petits approvisionnent le marché local. Sans investissement dans le tri et la certification, la Malaisie restera dépendante de l'Asie du Sud, la Chine représentant une opportunité manquée.


Malaisie, août 2025 — Le marché malaisien des déchets d'acier inoxydable a longtemps été façonné par les exportations. Avec une capacité domestique limitée à absorber la matière, la vente à l'étranger est devenue la norme. L'Inde est désormais le plus gros acheteur, tandis que la Chine, malgré des prix plus fermes, reste une destination difficile en raison de ses règles d'importation strictes.

Comparaison des prix : réduction des marges entre la Malaisie et la Chine

Les recherches du SMM montrent que les prix domestiques des déchets d'acier inoxydable 304 en Malaisie varient entre 4,6 et 6,2 RM/kg (environ 1,09 à 1,47 $US/kg). L'écart reflète des différences marquées en qualité : les chutes industrielles propres atteignent des prix plus élevés, tandis que les déchets démontés ou chargés d'impuretés se négocient au bas de l'échelle.

Selon les données du SMM, les cotations à Foshan—le cœur du commerce de l'acier inoxydable en Chine—s'établissent à 5,6–5,82 RM/kg (environ 1,32–1,38 $US/kg). Ce n'est que légèrement plus élevé que la moyenne malaisienne. L'écart, d'environ 1 RM/kg (0,23 $US/kg), laisse peu de place à un arbitrage rentable.

Deux voies : les grands traders exportent, les petits restent sur le marché local

Les acteurs de l'industrie décrivent un marché bifurqué :

  • Les grands traders se concentrent sur les exportations, notamment vers l'Inde, où l'abondance d'acheteurs et des conditions de collecte flexibles favorisent une stabilité à long terme.

  • Les petits traders vendent principalement sur le marché domestique, bien qu'une capacité de fusion limitée contraigne la demande.

Cette division—« les grands traders exportent, les petits vendent localement »—a empêché la Malaisie d'établir un référentiel domestique crédible, les prix étant dictés par les marchés extérieurs.

L'Asie du Sud absorbe plus de 70 %

Les données de Trademap.org illustrent ce déséquilibre. En 2024, les exportations malaisiennes de déchets d'acier inoxydable étaient principalement destinées à :

  • Inde : 15 862 tonnes (41,6 %)

  • Bangladesh : 12 403 tonnes (32,5 %)

  • Singapour : 5 342 tonnes (14,0 %)

  • Taïwan, Chine : 1 746 tonnes (4,6 %)

  • Corée du Sud : 946 tonnes (2,5 %)

  • Chine continentale : 507 tonnes (1,3 %)

  • Autres : 1 353 tonnes (3,5 %)

L'Asie du Sud domine : l'Inde et le Bangladesh absorbent ensemble près des trois quarts des exportations malaisiennes. La Chine continentale, en revanche, ne représente qu'un maigre 1,3 %, bien en deçà de sa demande théorique.

Sources : Trademap.org, SMM

Politique et réglementation : Malaisie libre, Inde facile, Chine stricte

La politique explique cette divergence. En 2021, la Malaisie a instauré une taxe à l'exportation sur les ferrailles, mais les déchets d'acier inoxydable en étaient exemptés. Les exportations restent donc gratuites et sans restriction.

La Chine est une autre histoire. Depuis 2020, elle applique la norme nationale GB/T 39733-2020 « Matières premières en acier recyclé », qui impose des contrôles stricts sur la composition, la radioactivité et la documentation. Pour la plupart des sites malaisiens, la conformité est d'une complexité prohibitive.

L'Inde, en revanche, impose peu de contraintes. Les procédures d'importation sont simples et rapides, ce qui explique qu'elle soit devenue la destination naturelle des exportations malaisiennes.

Témoignages de l'industrie

« La majeure partie de la matière part toujours vers l'Inde », admet un recycleur. « La demande chinoise est importante, mais les procédures sont trop compliquées. »

Un autre négociant a été plus direct : « Nous ne savons même pas comment fonctionnent réellement les procédures chinoises. Nous entendons juste qu'elles sont très complexes. Sans canaux clairs, nous n'osons même pas essayer. »

Perspectives

Le commerce des déchets d'acier inoxydable de la Malaisie se caractérise par une qualité inégale et des flux divisés. À court terme, l'Inde restera le débouché principal. Mais si la Malaisie parvient à améliorer son tri, ses tests et ses certifications, elle pourrait percer le marché chinois à plus haute valeur ajoutée. D'ici là, la majeure partie de ses déchets continuera de voguer vers l'ouest.

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