Dimanche, heure locale, Mario Centeno, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré que l'économie de la zone euro était faible et nécessitait « de nouvelles mesures de relance » de la part de la BCE.
Les derniers chiffres de l'indice PMI de la zone euro pour juin, publiés lundi, ont fait écho à ce sentiment. Les données ont montré que l'activité économique dans la zone euro était presque à l'arrêt et que les droits de douane de Trump pourraient encore plonger l'économie européenne dans la morosité.
La BCE doit encore continuer à abaisser ses taux d'intérêt.
Plus tôt ce mois-ci, pour stimuler la reprise économique, la BCE venait d'effectuer sa huitième baisse de taux d'intérêt au cours de l'année écoulée. Suite à cette baisse, le taux des facilités de dépôt, le taux principal de refinancement et le taux de prêt marginal dans la zone euro sont tombés respectivement à 2,00 %, 2,15 % et 2,40 %.
Après la baisse des taux d'intérêt de juin, la BCE a clairement signalé qu'elle suspendrait les baisses de taux d'intérêt en juillet. Cependant, Mario Centeno, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, a récemment déclaré qu'il était favorable à de nouvelles baisses de taux d'intérêt à l'avenir.
« Le niveau des taux d'intérêt de la BCE doit être compatible avec un environnement économique capable de générer une inflation stable de 2 %. Aujourd'hui, à mon avis, un tel environnement économique n'existe pas encore dans la zone euro », a-t-il commenté. « La situation de l'offre et de la demande (européenne) est encore trop faible pour revenir au niveau cible sans nouvelles mesures de relance. »
Il estime qu'en ce qui concerne le niveau des taux d'intérêt cibles de la BCE, « c'est une décision qui doit être prise réunion après réunion », « mais nous devons nous rappeler que pour que le concept de taux d'intérêt neutre fonctionne, le niveau des prix et les conditions économiques en Europe doivent être équilibrés. Et actuellement, l'économie (européenne) reste faible. »
L'activité économique européenne est presque à l'arrêt.
Les derniers chiffres de l'indice PMI publiés lundi ont montré que l'activité économique dans la zone euro était presque à l'arrêt en juin.
Les données ont indiqué que l'estimation rapide de l'indice PMI composite de la zone euro pour juin était restée à 50,2, inchangée par rapport à mai. Ce chiffre est seulement légèrement au-dessus du seuil de 50 qui sépare l'expansion de la contraction et est inférieur aux attentes du marché de 50,5.
L'estimation rapide de l'indice PMI manufacturier de la zone euro pour juin était de 49,4, légèrement en dessous du seuil de 50, ne montrant aucun signe d'amélioration par rapport à la lecture précédente de 49,8 ; l'estimation rapide de l'indice PMI des services était de 50, conformément aux attentes, et exactement au seuil d'expansion-contraction.
Ces données sont considérées comme un indicateur fiable pour évaluer la croissance économique de la zone euro. Sur la base de cet indicateur, à l'approche de la fin du deuxième trimestre, l'économie de la zone euro peine toujours à prendre de l'élan.
Cyrus de la Rubia, économiste en chef de la Hamburg Commercial Bank, a déclaré que l'économie de la zone euro peine à prendre de l'élan. La croissance a été minime au cours des six derniers mois. Malgré des signes de légère amélioration de la situation économique en Allemagne, l'économie française continue de traîner.
Le 19 mai de cette année, la Commission européenne a publié son rapport de prévisions économiques du printemps 2025, révisant à la baisse de manière significative ses anticipations de croissance pour l'économie européenne. Selon les projections, le PIB réel de l'UE augmentera de 1,1 % en 2025, tandis que le taux de croissance du PIB réel de la zone euro ne sera que de 0,9 %.
La Commission européenne a déclaré que les politiques tarifaires américaines perturbent le commerce mondial, jetant un voile d'incertitude sur les perspectives économiques de l'Europe. Si les tensions commerciales persistent à l'avenir, elles pourraient freiner encore davantage la croissance économique de l'UE.
