Selon un article de Mining.com, Alta Resource Technologies, une start-up minière de minéraux critiques basée au Colorado, a annoncé lundi avoir augmenté son financement de démarrage (SSF) à 10 millions de dollars et avoir finalisé un investissement de 4,4 millions de dollars.
Cet investissement a été mené par DCVC et Voyager Ventures, avec la participation d'investisseurs stratégiques à but non lucratif et d'In-Q-Tel (IQT), la société de capital-risque de la Central Intelligence Agency (CIA) des États-Unis.
Alta a déclaré que ce nouveau capital permettrait d'accélérer le développement et la commercialisation de sa plateforme, qui utilise des protéines génétiquement modifiées pour lier et séparer de manière sélective des minéraux critiques, notamment des éléments de terres rares tels que le néodyme et le dysprosium, à partir de minerais de faible teneur et de compositions d'eaux usées complexes.
La société a affirmé que cette approche visait à réduire considérablement l'impact environnemental de l'extraction minière tout en contribuant à garantir un approvisionnement national en minéraux critiques nécessaires à l'électronique de pointe, aux technologies d'énergie propre et aux systèmes de défense modernes.
La concentration et la monopolisation des minéraux critiques ont suscité des inquiétudes quant à la sécurité économique et de défense nationale. En mars, le gouvernement américain a publié un décret visant à développer la production minière nationale afin de réduire la dépendance à l'égard des chaînes d'approvisionnement étrangères.
Alta a déclaré que sa technologie offrait une solution opportune et large : extraire des minéraux critiques de haute pureté à partir de ressources non traditionnelles et auparavant non rentables, tout en minimisant l'impact.
Nathan Ratledge, cofondateur et PDG d'Alta, a déclaré dans un communiqué de presse : « S'assurer des sources de minéraux critiques résilientes et à faible impact n'est plus une option pour les États-Unis et leurs alliés, c'est une nécessité stratégique. »
Ratledge a ajouté : « Les États-Unis commencent à réagir dans une posture de guerre, et la technologie d'Alta est idéalement placée. Notre plateforme à base de protéines offre aux États-Unis un moyen agile d'exploiter des ressources minérales non conventionnelles sur le plan national, tout en réduisant les coûts et l'impact environnemental. »
La plateforme technologique d'Alta repose sur des percées en matière de génie protéique, réalisées grâce à une collaboration avec des chercheurs du Lawrence Livermore National Laboratory et de la Pennsylvania State University.
Alta a déclaré qu'en personnalisant les protéines pour lier de manière sélective des éléments spécifiques, même à faible concentration dans des mélanges complexes, sa technologie offre une plus grande précision que les méthodes de séparation traditionnelles, améliorant ainsi considérablement l'efficacité, la durabilité et la rentabilité des terres rares et d'autres matériaux critiques.
« La technologie d'Alta, basée sur les protéines, démontre le potentiel de la biologie de synthèse pour relever les grands défis de sécurité nationale », a déclaré Jessica Dymond, vice-présidente de la technologie chez IQT. « Nous sommes ravis de soutenir l'innovation technologique d'Alta afin de diversifier les sources nationales de minéraux critiques et d'améliorer les capacités de traitement nationales. »
SSF, créé en janvier, verra son fonds total atteindre 10 millions de dollars avec l'ajout de nouveaux capitaux.
Outre les capitaux privés, Alta a également reçu une aide du gouvernement fédéral américain et du gouvernement de l'État du Colorado.
