Mercredi, le parti conservateur allemand et le parti social-démocrate de centre-gauche sont parvenus à un accord de coalition, marquant la finalisation de la formation du nouveau gouvernement allemand, qui devrait officiellement prendre ses fonctions en mai.
Cela intervient alors que les États-Unis ont déclenché une guerre tarifaire mondiale, mais le président américain Trump a récemment annoncé une suspension des droits de douane de 90 jours pour certains pays, ce qui a été perçu comme un signal positif majeur par le marché. Mercredi, les actions américaines ont fortement augmenté, le Nasdaq grimpant de 12 % en une seule journée, et cette tendance a également entraîné une hausse généralisée significative sur les marchés asiatiques et pacifiques lors des premiers échanges de jeudi.
Le 9 avril, les États-Unis ont imposé un droit de douane de base de 10 % sur les principaux partenaires commerciaux et des droits de douane réciproques de divers niveaux, et à peu près à cette époque, des économies comme la Chine et l'UE ont pris des mesures de rétorsion contre le chantage commercial américain.
Suite à la déclaration de "recul" de Trump, Friedrich Merz, le leader conservateur et futur chancelier allemand, s'est adressé à la Maison Blanche en anglais, indiquant qu'un message clé à Trump est que l'Allemagne se remet sur les rails.
Il a souligné que l'UE doit s'unir face à la guerre tarifaire mondiale croissante, et l'annonce de Trump d'une suspension des droits de douane prouve que l'unité est efficace, servant d'exemple réussi de l'approche de politique commerciale unifiée de l'Europe.
Nouvelle Atmosphère
Le nouveau gouvernement allemand fait face à des défis commerciaux importants dès son entrée en fonction, et Merz doit diriger le gouvernement en coopération avec l'UE pour faire face ensemble aux menaces tarifaires américaines.
Merz a déclaré mercredi que le gouvernement de coalition allemand sera un gouvernement fort capable d'agir, d'augmenter les dépenses de défense et d'améliorer la compétitivité économique de l'Allemagne. Merz signale clairement la détermination du nouveau gouvernement allemand à réaffirmer le leadership de l'UE et à renforcer l'influence internationale.
Il a également souligné que l'UE espère conclure un accord zéro-tarif avec les États-Unis, ce qui résoudrait les litiges commerciaux. Merz a également mentionné qu'il rencontrera bientôt Trump.
La nouvelle coalition au pouvoir en Allemagne a également esquissé son plan de gouvernance : convenant de réduire les impôts pour les groupes à faible et moyen revenu, de baisser les impôts sur les entreprises, de réduire les prix de l'énergie, de soutenir l'industrie des véhicules électriques et d'abroger une loi controversée sur les chaînes d'approvisionnement.
La coalition mettra également en place un comité pour réformer davantage le "frein à l'endettement" stipulé par la constitution allemande, une règle que les critiques estiment depuis longtemps limite la liberté budgétaire de l'Allemagne et entrave la vitalité du marché.
Joerg Kraemer, chef économiste de Commerzbank, a déclaré que les politiques de la nouvelle coalition vont dans la bonne direction, mais compte tenu des années de baisse de la compétitivité, la politique économique de l'Allemagne n'a pas vraiment été réinitialisée.



